Côte Sud de la Norvège
Mercredi 16 juillet
De même qu’hier, levé 6h pour moi, une petite demi-heure de plus pour les filles, et enfin Thomas ne se réveille qu’à 7h. Il y a toujours autant de vent, alors nous plions la tente rapidement et nous voilà partis pour nos premiers fjords, le long de la route 44. Le paysage est très joli, à chaque virage (et il y en a beaucoup !!) on découvre un nouveau lac ou bras de mer, de hautes falaises ou de petits bouts de forêt. Le premier fjord digne de ce nom est le Flekkefjord, que nous avons la chance (enfin) de voir sous le soleil après quelques minutes d’attente.
La route se continue ainsi pendant quelques temps, puis nous recoupons par l’autoroute (un bien grand mot, c’est limité à 80 km/h et il n’y a qu’une voie). Vers midi, nous arrivons à Stavanger, et plus précisément sur la plage de Solastranden, qui aurait été classée sixième meilleure plage du monde. Bon faut pas exagérer, mais c’est une grande plage de sable fin, avec une eau transparente et de belles couleurs… Et en plus pas grand monde. On fait chauffer sur place notre popote. Au menu c’est tartines de pâté, chips et haricots vert.
Après cela, on passe encore quelque temps à jouer, je vais me baigner avec Thomas, et même Eléonore fera un peu trempette. L’eau est froide, mais pour la Norvège c’est acceptable.
L’après midi, nous allons à Stavanger visiter la ville. Les maisons sont assez typiques dans la « vieille ville », et la cathédrale est très belle, et originale : romane avec une chaire gothique très travaillée et colorée. On trouve aussi un parc de jeux assez bizarre où Thomas joue une petite demi heure (mais il est un peu perdu car les jeux ne sont pas ceux des parcs « classique », ils sont faits à partir d’éléments d’anciennes plateformes pétrolières).
Enfin, vers 17h, nous montons vers le camping sélectionné, qui est à 5km à peine de la rando du lendemain. Pour s’y rendre, nous prenons notre premier ferry intra Norvège, pour le plus grand plaisir de Thomas. Au camping, c’est un peu l’usine, mais il reste plein d’emplacements libres, et on trouve sans problème chaussure à notre pied. Menu du soir : soupe chinoise pour les parents. Et spaghetti +ketchup du Macdo pour Thomas.
Randonnée au Preikestolen
Jeudi 17 juillet
Il a pas mal plu cette nuit, et au matin il pleuvine encore par périodes. Après une courte hésitation, nous partons quand même pour la rando en espérant une rapide amélioration du temps.
Nous sommes sur le chemin à 8h15, qui doit nous amener au Preikestolen « La chaire », un immense rocher qui plonge à pic vers le Lysefjord. Le début se passe sans difficulté, et il ne pleut plus, mais rapidement la pluies revient, et le chemin se compose essentiellement de rochers inégaux taillé pour faire des « marches » de 50cm au moins !
Nathalie porte Eléonore, et mois le sac des vivres + photo. Heureusement Thomas marche comme un chef, bâton de rando à la main, et de nombreux autres touristes s’arrêtent pour lui demander son nom, son âge, et lui signifier leur admiration ! La pluie se faisant plus drue, on sort les manteaux, et je prends Thomas sur mon dos pour aller plus vite. Malgré tous, les 3.8 km nous prendront près de 3h, et nous ne verrons pas le fjord sous un soleil radieux, même si la pluie s’est arrêtée une demi heure avant l’arrivée.
Le temps de prendre tout de même quelques photos, et nous voilà repartis pour la descente … Qui tourne un peu au calvaire pour les porteurs comme pour les portés ! On la fait en 1h30, heureusement sans pluie. On connaît maintenant notre limite avec portage de deux enfants!!!
Une fois tout le monde requinqué, on se met en quête d’un endroit où déjeuner. C’est une petite plage au bord de la route à quelques kilomètres de là qui nous accueillera pour un couscous bien revigorant.
L’après midi, on avance un peu sur le planning, et l’on commence à se diriger vers Odda. Deuxième ferry, et toujours ces routes à flanc de montagnes, avec des petites maisons clairsemées, ses lacs, fjords et falaises gigantesques.
Le ciel ne se découvrira malheureusement pas beaucoup. On trouve refuge pour la nuit dans un petit camping, qui a la particularité d’être à quelques mètres de deux ou trois remontés mécaniques. Pour une fois en Norvège, ce n’est pas très cher (12€la nuit en tente). Ce soir comme il fait frais (on est en altitude), on dîne tous dans la tente, et pour la première fois tous les quatre le même repas de roi : purée jambon !! On va se coucher vers 22h30, les moutons ont envahi le camping, c’est sûr on est en pleine nature.
Phrases de Thomas du jour : à son père qui lui dit qu’il est très fort parce qu’il marche bien, Thomas répond : « dans cette jolie famille, tout le monde est fort »
Dans la douche, il faut mettre une pièce pour avoir de l’eau chaude. Comme j’explique à Thomas que la pièce sert à avoir de l’eau chaude, il répond « et les billets c’est pour avoir de l’eau froide ? ». A la sortie de la douche (on s’est douchés à deux avec une seule pièce, donc en 2 minutes), Thomas me dit : « quand même, elle est spéciale cette douche ».
Des fjords et des cascades
Vendredi 18 juillet
Quand je sors de la tente, un voile blanc recouvre tout. Il n’a pas plut, c’est déjà ça. La nuit a été froide, et enfants comme parents ont dormis avec des couches supplémentaires. Le temps de se préparer, miracle le brouillard se lève, et le soleil fait son apparition. A 8h, nous sommes repartis, direction Odda et au delà Borgund.
Aujourd’hui, c’est la journée des cascades. Elles se succèdent à un rythme impressionnant. Nous voyons entre autres lâtefossen, deux cascades qui se jettent quasiment sur la route, Vøringfossen, qui tombe de 182m de haut, et enfin steindelsfossen, où l’on peut emprunter un chemin qui passe sous la chute.
On passe toujours par des tunnels interminables (on en a pris un notamment magnifique, avec deux ronds points à l’intérieur, et qui ressort par un pont traversant le fjord). Toute la journée, nous roulons sur les rives du Hardanger fjord, le plus grand de Norvège.
A midi, nous déjeunons dans un petit parc près d’un embarcadère de ferry, au menu, salade de riz made in Christophe ( riz, tomates, fromage et thon). Aux dernières chutes, nous profitons d’un supermarché pour acheter quelques glaces que les enfants (et leurs parents) ont bien méritées et que nous dégustons au port de Norheimsund. Toute la journée, il aura fait un temps magnifique et 24° l’après midi. Le camping de ce soir est au bord du fjord, près de l’embarcadère d’un ferry, avec une balançoire que Thomas s’empresse d’investir. Les deux loulous s’endorment rapidement et facilement. Nous prenons enfin le temps de discuter un peu en amoureux (la dernière fois remontait à la Belgique !), et on se couche vers 23h30.
Briksdalsbreen, premier glacier
Samedi 19 juillet
Aujourd’hui, des kilomètres, un ferry, une trentaine de tunnels (de longueur variable, mais toujours de plusieurs kilomètres et allant jusqu’à 25 km… Ils sont fous ces norvégiens ! Notre guide indique d’ailleurs que si le Népal était la Norvège, il y aurait une autoroute jusqu’au sommet de l’Himalaya et un tunnel en dessous). Mais tout a commencé sous un franc soleil, un réveil en douceur à 7h du matin pour les parents et à 7h45 pour les petits, qui du coup ont fait une bonne nuit. Il fait bon, on commence la journée en tee shirt. En fin de matinée, nous arrivons à Borgund, ou se trouve la Stavkirke, une église en bois construite au 12eme siècle … Impressionnant.
On repart ensuite trouver un petit coin de verdure pour manger. Finalement, c’est à Sogndal que nous nous arrêterons, après avoir pris le ferry pour la plus grande joie de Thomas. Ce dernier a d’ailleurs la particularité de s’amarrer … Devant un tunnel. Nous nous posons dans un petit parc à proximité de quelques jeux pour les enfants (donc pas du tout en pleine nature finalement). Quand on repart, il fait 27° … La canicule Norvégienne ! La route vers le glacier que nous avons prévu de voir est magnifique, les montagnes, chutes, torrents et vues sur différents glaciers de succèdent, sans oublier les innombrables tunnels, parfois interrompus par seulement quelques dizaines de mètre de route à l’air libre.
C’est assez tard que nous débutons notre randonnée pour accéder au pied du glacier Briksdalsbreen. Il est 16h30 quand nous partons. La randonnée n’est pas très difficile, et passe notamment près d’une cascade qui éclabousse tout le chemin …
Thomas est aux anges, la Poupette gazouille, les courbatures des parents du Preikestolen sont presque oubliées … Tout va bien. Le glacier vaut vraiment le détour, et quand nous l’atteignons vers 18h15, le soleil est toujours presque au zénith… C’est l’avantage d’être à ces latitudes.
A 19h15, nous partons en quête du camping. Plus le voyage avance et plus on s’y prend tard … Mais on a la satisfaction d’avoir bouclé la planning de la journée. On trouve un super coin à un quart d’heure de voiture du glacier, entouré des montagnes, des glaciers, et avec un torrent. Il y a également pleins de jeux, dont un super trampoline (et en plus le Wifi ! Retour à la civilisation). Ce soir, ce sera paella. Eléonore est couchée (et s’endort) assez tôt. Thomas veille un peu avec nous, jusqu’à 22h. Puis, le temps de faire la vaisselle, tout ranger et discuter un peu, il est déjà 23h30 et nous allons à notre tour retrouver Morphée.
Vers le Geiranger Fjord
Dimanche 20 juillet
La journée commence sous un beau ciel bleu. Comme hier, nous nous levons vers 7h. On dirait bien que nos corps se sont adaptés à ce nouveau mode de sommeil. Aujourd’hui, assez peu de route, mais de la vraie route de montagne. Pour la première fois, nous passons le cap des 1000m d’altitude. Nous sommes entourés par les glaciers, de petits névés traînent un peu partout autour de la route, et nous passons également à proximité de splendides lacs d’altitude.
Notre premier gros point de vue est la « montagne Dalsnibba », qui culmine à 1500m.
Arrivés en haut, un paysage à couper le souffle : on domine toutes les sommets alentour, et l’on voit au loin Geiranger, et Trollveggen. On y croise un cycliste …qui vient de Bretagne. Il est là depuis 3 semaines et en est à son 1000eme km … Respect.
De là on redescend vers Geiranger où l’on doit prendre un bateau pour faire une excursion sur le fjord du même nom. Arrivé là bas pas de chance. Il est 11h45 et le bateau partait à 11h30 ! Bon, on prend des tickets pour le suivant qui est à 14h30. On a donc plus de 2h à tuer, on se trouve un coin tranquille pour déjeuner, on fait quelques courses pour le pic nic à la supérette du coin. Ensuite les ennuis commence. Eléonore est fatiguée et pique des crises pour un rien. Thomas est aussi nerveux et intenable. Bref, on se rend au port après une petite balade en ville.
La croisière est très sympa, mais un peu gâchée par nos deux loulous qui font bêtise sur bêtise.
De retour à la voiture, tout le monde dort dans les 5 minutes. Du coup, on se s’arrête pas au camping prévu, mais on pousse un peu plus loin, le temps que nos monstres se réveillent. La recherche n’est pas très compliquée, il doit y avoir un camping tous les 2km, donc on se paie même le luxe d’en chercher un sans trop de monde, et avec des jeux pour les enfants.