Les îles Lofoten … et retour en France

Les îles Lofoten

Vendredi 25 juillet : « la chasse au soleil, ou comment éviter les nuages »

Tout le monde est debout dès 6h30, le soleil est déjà haut dans le ciel, c’est une belle journée qui s’annonce. Nous avons décidé de descendre l’ensemble des îles via l’autoroute E10 classée route touristique nationale, avant de remonter par d’autres petites route les jours suivants.

patisseries-NorvegeÀ peine quelques kilomètres parcourus, et c’est déjà la déception ! Les paysages ressemblent à ceux déjà vus par ailleurs, et on se retrouve rapidement dans un brouillard dense … Donc pas de couleurs en plus. Je suis tenté de rebrousser chemin pour rester dans la première île ou il faisait beau en partant, Nathalie insiste pour continuer un peu. C’est elle qui a raison, après une vingtaine de minutes on ressort du brouillard et le soleil est à nouveau là, avec une température qui dépasse les 20° ! Quand on pense que l’on est au dessus du cercle polaire, c’est assez incroyable. Les paysages sont eux aussi au rendez vous : eau turquoise, montagnes acérées, petits villages de pêcheurs avec ces maisons de bois rouges que l’on retrouve partout en Norvège. Nous faisons également notre premier arrêt du voyage dans un café / pâtisserie, histoire de goûter quelques spécialités locales… On se régale.

 

 

Lofoten 3

Lofoten 1Lofoten 2

Puisque le soleil est retrouvé, on décide de faire l’une des randonnées prévues cet après-midi. Pas de chance, cette partie là de l’île est dans le brouillard. En plus, le topo trouvé sur Internet n’est pas très clair, et on fait toutes les routes du coin sans succès avant de jeter l’éponge (il est quand même 1h de l’aprem). On redescend un peu retrouver le soleil (il semble y avoir une limite bien précise entre la purée de pois et le grand beau). On pique nique sous un soleil de plomb (salade de riz) et du coup on continue notre descente des îles en prenant bien garde d’être assez au sud pour ne pas tomber dans le brouillard.

Vers 15h30, on atteint le village de Å, le plus au sud des Lofoten. C’est un endroit magique, un peu hors du temps, avec de grandes montagnes semblant sorties d’un jurassique parc, et en fond de paysage la brume qui recouvre la mer et escalade quelques unes des petits îlots qui sont disséminés au delà de la pointe de l’île. Juste irréel. Un sentiment de fin du monde.

Le petit village de Å
Le petit village de Å

On commence alors notre remontée, et vers 16h30 notre recherche de camping. Mais avant cela, je ne résiste pas à l’envie de retourner jeter un œil à l’endroit où doit se situer ma randonnée (Nathalie dort, donc pas de résistance à mon obstination)… Et la Hourra, on trouve finalement le chemin de la randonnée. On trouve donc un camping à proximité, côté brouillard, et on espère que ça se lèvera d’ici demain. Pour la première fois depuis très longtemps, Eléonore est couchée à 19h15, et Thomas une heure plus tard. Quand à nous, pas de vieux os non plus, non allons nous coucher un peu avant 22h

 

Adieu Norvège

Samedi 26 juillet

Le réveil se fait en douceur, à 7h20. Nous restons un peu sous la tente à regarder et écouter nos bouts de chou gazouiller. Le temps n’a pas changé, adieu les randos. Nous reprenons la route en espérant le soleil un peu plus loin, mais peine perdue. Nous prenons donc la route du retour. Nous roulons jusqu’à midi, où nous nous arrêtons pour pique niquer sur un petit banc de sable, petits pois et rillettes (les dernières boîtes rapportées de France). Les nuages sont un peu moins bas, mais le soleil n’est pas là. Nous repartons une heure après, nous sortons des Lofoten, après un dernier coup d’oeil sur les eaux couleur lagon et passons la frontière suédoise vers 15h, sans avoir vu de pompe à essence pour y écouler nos dernières couronnes, tant pis !

Nous traverserons alors la Suède d’Ouest en Est, en direction de la côte. La route est monotone, limitée à 100km/h, et 50 dans les villages (car ici aussi, l’autoroute traverse les villages). Le paysage est plus plat, les routes sont bordées de forêts de bouleaux, nous rencontrons quelques caribous, il y a peu de monde, et les villages traversés sont déserts.

Nous nous arrêtons à 19h pour manger, sur une aire d’autoroute. Christophe sort le réchaud… Et ce soir c’est jambon purée. Vers 20h, nous passons le cercle polaire arctique, il fait un magnifique ciel bleu et 25°. Nous poursuivons notre route en quête d’un hébergement : pas d’hôtel et très peu de camping… Donc on roule.

On finit par atteindre la côte suédoise vers 21h, et on trouve rapidement un camping. Le temps de doucher et coucher tout le monde, nous sommes tous au lit à 23h30 !

 

Dimanche 27 juillet

Eléonore nous réveille à 5h50 ce matin. Il faut dire que le soleil tape déjà fort sur la tente, et il fait donc bien chaud à l’intérieur. Le temps du petit déj, repliage de tente et nous voilà sur les routes à 7h10. Les suédois ne sont pas matinaux sur la côte, il n’y a personne. Les paysages sont peu intéressants, et il semble difficile d’emprunter une vraie route côtière, donc nous restons sur autoroute.

A 10h, il fait déjà 28°. C’est drôle, de temps à autre on voit un panneau indiquant des remontés mécaniques proches, on a du mal à s’imaginer ces endroits en stations de ski. Anecdote : Nathalie nous a fait acheter des espèce de crackers ni salés, ni sucrés, et a décrété en mangeant le premier que cela avait un goût de foin. Depuis périodiquement Thomas nous demande s’il peut avoir du foin …

Nous avions dans l’idée de nous promener le long de la côte, en s’arrêtant aux points les plus jolis, mais en fait rien n’a l’air aménagé, et il n’y a pas de plages, ou falaises qui pourraient donner un aspect touristiquement intéressant. Nous sommes sur la route qui borde la côte, mais on ne voit pas la mer… Juste des bouleaux, et quelques patelins aux allures fantôme. À midi nous cherchons en vain un endroit où nous poser près de l’eau. En désespoir de cause nous atterrissons dans une ville nommée Örnsköldsvik, qui semble un peu d’un autre temps, vieilles usines, immense tremplin de saut à ski … Et surtout pas un chat dehors. Nathalie nous dégote un super petit parc avec plein de jeux qui semblent flambant neufs, mais personne dans le parc. Nous déballons le pic nic et mangeons à l’ombre car il fait maintenant 30°. Une autre famille nous rejoindra, mais c’est tout (bizarre pour un dimanche midi, quand on voit l’affluence sur les malheureux jeux chez nous …). En repartant, nous tombons sur un centre commercial dont le parking est bondé ! C’est donc là qu’il étaient tous.

Échaudés par notre tentative de tourisme en Suède, nous avalons les kilomètres tout l’aprem, et nous arrêtons vers 18h15 pour chercher un camping. Nous trouvons rapidement, tout est complet, mais la partie réservée aux tentes est vide :) à nous l’emplacement de rêve ! La suite est classique, pâtes bolognaises (les dernières snif), douche et couchage des enfants.

 

Lundi 28 juillet

Nous sommes à nouveau réveilles par Eléonore à 6h40. Il fait grand beau pour notre dernier jour en suède. Nous partons sur le coup de 8h. Nous avions à la base prévu de visiter Stockholm, mais vu que nous n’avons rien planifier et n’avons pas de guide, on se dit qu’il vaudra mieux revenir une autre fois plutôt que de bâcler cette ville en quelques heures. Nous prenons donc la direction de notre bonne vieille France … à peine 2 300 km jusqu’à destination. Le GPS indique que l’on y sera à 3h du matin !

Sachant que la route va être longue, nous mettons au point une stratégie pour nous relayer, afin que l’un d’entre nous ne tombe pas de fatigue ! Nous changeons donc de conducteur toutes les deux heures.

La route se passe finalement sans anicroches. On traverse les deux « super ponts » entre la Suède et le Danemark entre 16h et 18h. On s’arrête à un burger king en Allemagne vers 20h, puis les petits sont mis en pyjamas et tout le monde dort à 21h … on ne les entendra plus jusqu’à l’arrivé.

Pour nous, le trajet sera légèrement plus long que prévu, puisque l’on fait le mauvais choix de passer par la Belgique … avec plusieurs tronçons d’autoroute en travaux. Finalement, nous entrons en région parisienne au lever du jour, soit un peu plus de 22h de route. On est bien fatigués, mais content de notre choix. Seul soucis … les petits ont tellement bien dormi sur la route qu’il ne sera pas possible de les garder au lit après 7h30, c’est à dire que nous aurons dormi une heure !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *