Les valises
J-7… La valise et le sac à dos trônent dans le salon, Thomas est sur-excité, il compte tout : les nuits, les sacs, le nombre de voyageurs!
Quelques inconnus encore : le nombre de couches que nous pourrons emporter, le nombre de paquets de gâteaux et compotes, ainsi que les jeux pour occuper nos deux loulous!
Le départ pour l’Afrique du Sud
c’est le grand départ. Tout le monde était prêt en temps et en heure, et le taxi passe nous prendre à 18h avec nos 350kg de bagages !! Voyez plutôt
Grand père et Grand mère sont là pour nous réceptionner, et nous filons direct nous enregistrer. Ouf, nous avons 5 places sur la même rangée, et l’on se débarrasse du même coup de nos 8 bagages.
Les trois dernières heures d’attente à l’aéroport sont assez longues pour les enfants qui trompent leur ennui en poussant des chariots et en passant sous toutes les barrières qu’ils peuvent trouver.
Nous embarquons finalement à 22h30. Une heure plus tard, c’est le décollage. Nous ne sommes pas proches des hublots, donc cet événement ne soulève pas l’enthousiasme de nos petits … Surtout Thomas qui a vite trouvé les dessins animés sur sa petite télé. Un repas nous est ensuite servi vers minuit et demi. Eléonore n’a le droit à rien, mais comme Thomas ne mange pas grand chose (il faut dire que ce n’est pas terrible, le menu n’est pas adapté du tout à un enfant), c’est en fin de compte Eléonore qui mange le plus. Ensuite tout ce petit monde va se coucher, il est 2h du mat. Pour les grands, la nuit sera courte, tout au plus 2 ou 3 heures de sommeil par période de 30 minutes.
Le matin, c’est petit déj vers 10h et rapidement ensuite nous entamons la descente vers le Cap. L’avion se pose comme prévu à 11h30. Soleil et chaleur sont au rendez vous, avec pas mal de vent tout de même.
Les formalités de douane passées, nous récupérons les bagages sans problèmes et filons récupérer les clés de la voiture. Là ça se corse un peu, lorsque nous précisons que la voiture est censée aller en Namibie (ils étaient pourtant prévenus). Après une bonne heure en file d’attente et en tergiversations, nous récupérons la voiture. Par contre, les papiers pour passer la frontière vont être envoyés à l’agence du Cap centre ville, où nous les récupérerons demain dans la journée.
Avec tous ces contretemps, il est 14h30 passées, et nous allons donc grignoter un morceau à l’aéroport. Pour environ 15€, nous avons à manger pour 6 en poulet frites et burger de poulet épicé. Ensuite nous partons à la recherche de notre logement. Le trajet se passe sans encombres, et l’appartement est magnifique. Notre chambre donne directement sur la plage, avec une belle vue sur la montagne de la Table. Les petits qui se sont endormis dans la voiture sont transférés dans leur lits respectifs, et Nathalie fait la sieste les garde pendant que les trois autres adultes vont faire des courses. Comme c’est dimanche, on ne fait pas trop les difficiles et l’on trouve juste ce qu’il nous faut pour ce soir et demain. Malgré tout on se prend une petite bouteille de vin Sud Africain, et un sachet de biltong (viande séchée, typique d’Afrique du sud). De retour à l’appart, on fait une petite balade sur la plage, et nos deux loustics en profitent pour mettre les pieds dans l’eau.
Puis c’est le rituel du soir, douche, repas (avec apéro quand même !) et au lit tout le monde.
Visite de la péninsule du cap
Lundi 9 mars 2015
Après une bonne nuit réparatrice, nous nous levons à 7h30. Les enfants qui ont dormi dans le salon dorment encore, et on a toutes les peines du monde à les réveiller. On avale le petit déj et nous voilà partis. Enthousiasme vide douché, car il y a pas mal de bouchons pour traverser Cape Town. Tant qu’à perdre du temps, nous passons donc à l’agence Hertz pour récupérer les papiers pour la Namibie. Pas de problème, tout est là.
Nous prenons donc la route pour visiter la péninsule du Cap, et le premier arrêt est Hout Bay Harbour. Petit port de pêche avec sa plage, assez sympathique. Nous voyons quelques otaries à fourrure.
Ensuite route vers Chapman’s peak drive, La route panoramique du Cap. Malheureusement, ce sera pour une prochaine fois, car la route est fermée, faute aux incendies qui ont ravagé la péninsule la semaine passée. On rebrousse donc chemin, et on passe côté Est pour visiter la côte. On passe plusieurs jolis villages, avec parfois des piscines d’eau de mer aménagées. Par contre, il y toujours la voie ferrée entre la route et la mer, ce qui gâche un peu le paysage.
Vers 13h, nous arrivons à Simon’s Town, où l’attraction principale est la boulder’s penguin colony.
Nous partons sac au dos et pic nic dans le sac (les petits ne se plaignent pas trop malgré l’heure tardive). Manque de pot, il est interdit de manger dans la réserve. Par contre, on en prend plein les yeux avec les pingouins. Ils sont de toute petite taille, et il y en a des tonnes ( plusieurs centaines) sur la plage, sur les rochers, dans les fourrés où de petits nids leur ont été aménagés.
À quelques minutes de marche à pied, il y a une autre plage, accessible au public celle là, où nous nous arrêtons (enfin) pour pic niquer. Il est bien 15h … Thomas en profite pour mettre les pieds dans l’eau. C’est super beau, on aurait quelques jours de plus dans le coin, il serait facile de passer la journée juste là.
On continue notre route vers le sud … Jusqu’au Cap de Bonne Espérance.
D’après les parents qui y sont déjà allés plusieurs fois, nous le trouvons sous un beau jour, car il n’y a quasiment pas de vent, ce qui doit être rare. La mer est tout de même démontée, et des bans de brumes commencent à s’installer au sommet des falaises. On monte d’abord au Cap point, phare à 286m de hauteur qui n’a jamais servi puisque justement il était trop haut et donc souvent dans la brume. On a néanmoins une vue panoramique sur le Cap de Bonne Espérance et les falaises alentour, qui doit être encore plus grandiose par temps dégagé.
On finit par le Cap de Bonne Espérance lui même, ce qui est l’occasion pour Thomas et moi de faire un peu d’escalade sur les rochers environnants.
Sur la route, nous admirons également plusieurs familles de babouins qui jouent avec leurs petits. Ensuite c’est le retour, qui se fait de nuit (chose qu’on s’était promis de pas faire … Bravo pour un premier jour). On arrive sans encombres à l’appart vers 19h45. Comme la piscine avait été promise à Thomas (on pensait rentrer à 16h !), j’y vais en vitesse avec lui, et Eléonore fait également un petit plouf.
Mardi 10 mars
Quelques petits oublis, importants!!!
Thomas a eut la chance d’aller dans la cabine de pilotage, en plein vol, avec Grand Père, il était bouche bée! (Merci Grand-Père, car ce n’est pas donné à tout le monde d’aller dans la cabine, surtout en période de vigipirate !) Dans l’avion, nos voisins de devant nous ont félicité pour la sagesse de nos enfants! (Pas peu fière la maman!!!) c’est vrai qu’ils ont vraiment été gentils et calmes…
Les Sud Africains sont particulièrement gentils et souriants, ils ont toujours un geste, un sourire pour les petits, ils nous demandent de les laisser crier et courir quand je tente de les faire taire dans le hall de l’hôtel « c’est la vie »! A l’aéroport, les enfants jouaient sous les barrières qui délimitaient le périmètre du bureau de change, alors que je vais pour les récupérer, un peu honteuse, je me rends compte que les trois hôtesses sont en train de faire coucou à Poupette avec leur plus beau sourire, elles regardaient nos enfants jouer, là où ailleurs ils auraient été foudroyés du regard dans la même situation.
Les températures oscillent entre 20° le matin et 28° au plus chaud de la journée, le ciel est bleu, c’est idéal et très agréable. Mais attention, le soleil tape fort! Malgré la crème, quelques coups de soleil sont malheureusement déjà à recenser dès le premier jour.
Ce matin, réveil à 6h30 comme prévu… Les petit ont moins de mal à se lever qu’hier, après un petit déjeuner pris sur la terrasse face à la mer, avec Grand-Père pour les petits, nous quittons l’hôtel à 8h05.
Les enfants jouent, Thomas avec un robot, puis avec ses legos, il colorie, dessine, complète son cahier journal et son abécédaire pendant que Poupette lit des livres, joue à la dînette avec Grand Mère et câline Doudou.
La route est très bien entretenue, et nous roulons à 120km/h … Quand il n’y a pas de travaux d’entretien de la route justement. C’est incroyable le nombre de personnes qui peuvent bosser sur cette autoroute ! Pour prévenir d’une zone de travaux, il y a toujours quelqu’un au début et à la fin qui agite un drapeau. Et même quand il n’y a pas de travaux, on croise de ci de là des ouvriers qui balaient, ratisse sur les bords de route. Chacun trimbale un sac en plastique qui doit contenir le casse croute. Par ailleurs, il faut être vigilant, car même sur autoroute les gens traversent ou marchent sur le bas côté … Pour se rendre on ne sait où ! sachant qu’il n’y a parfois aucun bled à 30km à la ronde ! Beaucoup de petites zones de pique-nique aussi, mais à environ 2m de la route, et souvent en plein soleil.
Concernant les us et coutumes de la route, les conducteurs (en particulier de poids lourds) sont très courtois, et bien que la route soit souvent à une voie dans chaque sens, on se déporte sur la bande d’arrêt d’urgence pour faciliter le dépassement. Bon évidement il vaut mieux ne pas stationner sur la bande d’arrêt d’urgence, les moins rapides des poids lourd l’utilisent quasiment comme une deuxième voie !
Côté paysages, c’est aussi assez varié. Aux alentours du Cap, ce sont bien sûr beaucoup de vignes, qui laissent ensuite place à des zones de montagnes qui alternent avec des collines. On y voit des vaches et des moutons (jusque-là ça pourrait ressembler à la Lozère), mais aussi des autruches. La roche est rouge (c’est plus la Lozère !), et hormis des buissons bas, le paysage s’étend à perte de vue.
Après un arrêt rapide dans une station service / fast food, nous reprenons la route, et arrivons à Springbok aux environs de 15h30. Finalement les quelques 560 km ont été assez rapides. Notre appartement est immense : 3 grandes chambres et un salon de belle taille. Seul bémol, le coin n’inspire pas la plus grande confiance, il y a des barbelés partout, pointes sur les grilles etc.
Ce soir, ce sera couché tôt, car demain la route est encore longue, avec le passage de la frontière, et notre première piste.