La traversée du désert du Namib

Vendredi 13 mars

Nous partons assez tôt ce matin (mais comme nous nous couchons tôt, cela ne pose finalement pas trop de problème), avec le soleil tout juste levé. Nous traversons le Désert du Namib, une nouvelle fois, mais pour regagner le centre de la Namibie. Les dunes sont orangées ce matin, il y a très peu de monde sur la route et nous apercevons de temps à autre un animal sauvage (oryx, springbok…)
Thomas réclame du travail à peine le portail de l’hôtel passé! Il est incroyable! On lutte une demie heure puis on lui « accorde » un bloc de jeux (labyrinthes, dessins à reconstituer, coloriages). Eléonore regarde des livres et câline doudou, elle joue à attraper les rayons du soleil.

Sur la route nous nous arrêtons pour voir des chevaux sauvages auprès d’un point d’eau. Ils sont plus petits que les chevaux que nous connaissons et peuvent rester jusqu’à 5 jours sans boire. Malheureusement, pas de chevaux sauvages, mais 3 oryx ! Le détour aura tout de même était récompensé. Nous les observons quelques temps avant qu’ils ne s’éloignent un peu effrayés par les « Coucou ! » de nos deux oiseaux rares.

Nous empruntons alors une piste, qui nous accompagnera jusqu’à notre destination du jour, soit 350 km de piste, certes, avec les gravillons qui sautent sur la carrosserie, le sable qui fait que l’arrière de la voiture chasse parfois un peu, le bruit et les vibrations qui vont bien.

Mais ! Car il y a un « mais » ! Quelle route ! Des couleurs vives, magnifiques, des paysages à perte de vue, et pour moi qui découvre l’Afrique, ces étendues sans âme qui vive, sans trace humaine, sans croiser ni doubler quelqu’un … C’est impressionnant, déserts, monts, collines, arbres, faune… On ne sait plus où regarder ! On passe notamment au milieu d’un désert dans les couleurs jaune, avec au loin des montagnes sablonneuses d’un rouge vif, avec quelques arbres vert pale abritant un oryx chacun ! C’est fabuleux !

Nous croiserons ainsi beaucoup d’oryx et de sprinboks, des autruches, des vaches, des moutons et nos premiers gnous.

Cependant, désert oblige, rien à manger ne se profile. On improvise donc un pique nique sous l’un des rares arbres qui borde la route. Nous arriverons à destination au départ du parc de Sossusvlei, célèbres dunes de Namibie. Nous prenons notre permis pour demain matin, faisons quelques courses et arriverons à notre hôtel à 16h30… Et là ! Piscine pour tout le monde ( en effet, les courses, le pique-nique se sont fait sous des températures frôlant les 40° !). Tout le monde apprécie, les petits sont fatigués, et couchés à 20h… Nous, nous terminerons la soirée en admirant le ciel étoilé ! Il n’y a pas de pollution lumineuse dans le désert, on peut voir la voie lactée à l’oeil nu.

 

Le parc de Sossusvlei

Samedi 14 mars

Lever aux aurores, et même avant, à 5h30, de façon à être à l’entrée de parc pour 7h (heure d’ouverture). Il y a 35 min de route, et nous arrivons pile poil au lever du soleil. Il y a déjà une vingtaine de voitures, mais tout va très vite, et bientôt nous sommes dans le parc. De là, il y a encore 60km de route (goudronnée), puis la dernière partie (5km) est accessible en 4×4 uniquement.

Il y a des navettes, mais c’est plus cher que l’entrée du parc, alors on y va a pied… Enfin on essaya, car au bout de 45 minutes, on en peut déjà plus, et on est pas sûrs d’avoir beaucoup avancé. Il faut dire que le chemin n’est presque que de sable mou, alors la progression est difficile. Finalement, une navette nous propose de nous emmener, ce que nous acceptons avec plaisir !
La navette nous arrête devant la rando de Dead Vlei. On hésite à continuer à pied à Sossusvlei, mais finalement comme la rando n’est « que » de 1km, on décide d’assurer le steak et d’y aller.
Il semble y avoir deux écoles pour se rendre au Vlei : suivre un chemin de sable, ou monter sur une dune … Sauf qu’on n’est pas sûrs que gravir la dune nous donne une vue sur le Vlei. J’hésite, mais papa décrète que le chemin c’est pour les p’tits vieux, alors on monte la dune. De fait l’idée était bonne, car on découvre une vue magnifique sur ce lac de sel, parsemé d’arbres morts.

Thomas est passé devant tout le long, et pourtant la grimpette était bien fatigante ! La récompense c’est : descente en roulades de la dune dont nous estimons la hauteur à une centaine de mètres (ça fait beaucoup de roulades).

Nathalie nous a précédé pour le retour (Eléonore s’est endormie dans le porte bébé), et essaye de retenir le type de la navette. Comme les parents sont encore loin derrière, je lui cède Thomas (plus la bouteille d’eau qui commence a être une denrée rare !) et elle part avec les deux Loulous.
Quand les parents arrivent, ça tombe bien il y a justement un type en 4×4 qui cherche des clients pour compléter son véhicule. Du coup, on mettra tout juste le même temps que Nathalie, avec en plus un détour par Sossusvlei (juste pause photo … Rien de transcendant). De retour à la voiture, il n’est que 11h30, mais le petit dej est déjà loin, alors nous mangeons nos sandwichs.

La randonnée pour Hidden Vlei partant de ce parking, je propose d’y aller vite fait jeter un coup d’œil. Les parents m’accompagnent. La rando fait 4km aller retour, et elle est censée être balisée par des poteaux. Sauf qu’on ne trouve aucun poteau ! Au bout de 10 minutes, on décide de monter sur une dune pour avoir une meilleure vue. De fait, du haut de la dune on a une vue sur un petit Vlei, mais très décevant. Sauf que du haut de la dune, j’aperçois au loin ce qui me semble être un autre Vlei … Avec un des fameux poteaux de balisage ! Je commence donc à redescendre ma dune, les parents arrêtent à ce stade (il faut dire qu’il est midi trente, qu’il fait plus de 40° et qu’il ne reste presque plus d’eau !).

Arrivé au poteau, ce n’est toujours pas le bon endroit, mais le balisage est maintenant bien visible… et se continue derrière d’autres dunes. Je le suis comme ça pendant un certain temps, espérant à chaque fois qu’il s’agit du dernier. Au bout d’un certain temps, j’arrive enfin au Vlei, qui est très sympa, mais je n’en profite pas beaucoup car la tête commence a me tourner, et bien sur je n’ai croisé personne depuis le départ. Je prend vite fait trois photos et je retourne à la voiture.

Sur le retour je me fais vraiment peur, car je n’ai plus d’eau, et toujours la tête qui tourne, oreilles qui bourdonnent etc.
En rentrant à la voiture, plus d’eau du tout pour personne (bra14vo la prévoyance !), du coup on retourne au village de Sesriem (60 km), on vide quelques 4L d’eau en une demi-heure, et on retourne sur nos pas pour faire les points de vue restants, et notamment la fameuse dune 45 (elle est a 45km de Sesriem).

Sur le chemin du retour, le thermomètre affiche 43°… Un sacré contraste avec les 16° qu’il faisait à 6h ce matin. De retour à notre chambre, c’est plouf dans la piscine pour tout le monde. Ce soir, on a réservé au restaurant de l’hôtel (premier restau !). Cela clôturera en beauté cette journée bien chargée.