Le Spitzkoppe et Bulls Party
Mardi 17 mars
Ce matin, nous-mêmes nous levons très tôt, car le désert nous attend, et on préfère essayer d’arriver le plus tôt possible à notre excursion du jour. Nous commençons par traverser une grande zone de désert. C’est plat, sablonneux… Le désert quoi ! Quand soudain une montagne apparaît à l’horizon : c’est le Spitzkoppe. Sorti de terre, sans crier gare, il culmine à 1728m d’altitude. Pour les passionnés d’escalade, il est appelé le petit Cervin.
Il est entouré de quelques massifs granitiques, posés autour, sur le désert, appelés pontoks. C’est très surprenant de voir des sommets sur un paysage plat ! Ce matin, j’ai donné à Thomas en prévention, de l’homéopathie contre le mal des montagnes… Inutile, la route est droite et plate ! La piste nous mène au travers des Pontoks, auprès d’un trou d’eau, puis en bas d’une arche.
Les roches ont une forme particulière, ce Spitzkoppe est une belle surprise. Thomas s’en donne à cœur joie à chaque fois pour nous montrer ses talents de grimpeur. Il fait chaud, 37°, (on aura jusqu’à 40°… Heureusement qu’il y a quelques nuages aujourd’hui).
Nous reprenons la route (la piste…) pour nous rendre sur un site repéré par Marguerite sur un blog : Bulls Party. C’est une formation de rochers en forme de boules, posées ça et là sur un plateau rocheux. Certaines sont reliées au plateau par un pied de pierre de quelques dizaines de centimètres, alors qu’elles mesurent 10 mètres de diamètre ! Après avoir vu la lune hier, nous voici sur Mars ! Décidément, nous voyageons ! Encore une fois, nous sommes seuls, dans cette immensité.
La piste pour rejoindre l’hôtel est mauvaise, mais ça n’empêchera pas nos deux grands marcheurs de s’endormir. Les journées sont longues pour eux et ils manquent un peu de sommeil ! Depuis le milieu de la matinée, nous croisons régulièrement des « villages » : une juxtaposition de cabanes de fortune, faites de tôle ondulée et de matériaux de récupération. Nous ne sommes plus dans le désert aride, nous sommes toujours dans le sable, mais des buissons bas et quelques arbres viennent compléter le paysage. Les gens vendent quelques pierres (quartz…) au bord de la route, élèvent des chèvres… En Namibie, il y a une énorme disparité dans la répartition des richesses, les pauvres sont très très pauvres, nous en avons aujourd’hui l’illustration.
Peintures de Twyfelfontein, Burnt mountain, Organ pipes et Petrified forest
Mercredi 18 mars
Ce matin, après une nuit chaude et piquante (Pauvre Thomas… 15 boutons de moustiques que sur le visage ! Bras et torse sont parsemés de vilaines piqûres, il n’a pas passé une très bonne nuit, mais se lève avec son grand sourire!), nous prenons notre petit déjeuner au sein de la Guest House (Petra’s Guesthouse) où nous avons dormi. Tenue par des allemands très accueillants, venus s’installer ici il y a 10 ans, la maison est décorée avec goût ! Le petit déjeuner est à la hauteur de l’accueil que nous avons reçu hier soir (autour d’un café, près de la piscine).
Nous partons plus tard que d’habitude (8h), le ciel est un peu couvert, mais le ciel bleu va bientôt être de la partie, et nous aurons des températures allant jusqu’à 37°C dans la journée. Après un bout de piste (la même qu’hier, donc toujours aussi mauvaise) d’une heure trente, nous arrivons à notre premier stop : les peintures rupestres de Twyfelfontein. Vieilles de 2000 à 6000 ans, elles reposent dans un cadre montagneux aux couleurs rouge.
Notre guide nous emmène au travers de la zone nous expliquant que les Chamans dessinaient leurs songes (d’où les autruches à 4 têtes, les lions avec des mains…). Ces peintures servaient à enseigner aux plus jeunes les différents animaux, comment les reconnaître… Thomas cherche à reconnaître certains animaux mais très vite, il joue à escalader… Il marche vraiment bien, malgré la chaleur. Poupette elle, se fait porter. La visite se termine sur un rocher ressemblant à la gueule d’un lion ouverte. De retour au parking, il est l’heure de pique niquer.
Juste à côté se trouve Burnt mountain, un ancien cratère, où les roches ont des teintes très belles, rouge, noire, violette…
Nous visitons alors le site nommé Organ Pipes. Il s’agit d’un canyon bordé de roches de hauteurs variées, mais de largeur régulière, bien découpées, à la manière des tuyaux d’un orgue. C’est majestueux ! Thomas et Eléonore escaladent les rochers, ils s’en donnent à cœur joie. Poupette semble elle aussi avoir été piquée par le virus de l’escalade,elle se colle contre les rochers et pose ses pieds avec application !
4ème étape de la journée, la Petrified Forest. On y retouve des troncs pétrifiés. Ces troncs proviennent d’Afrique centrale et ont été apportés ici depuis l’Afrique centrale lors d’une période glaciaire, suite à de grandes inondations. Recouverts de sédiments, ils sont désormais composés de Silicate, manganèse et fer et sont vieux de 260 millions d’années. On distingue très nettement l’écorce, les anneaux, l’emplacement des branches. Pour faire comprendre à Thomas qu’il ne s’agit pas de bois, il faut lui faire toucher. Eléonore finit sa sieste sous le regard de Grand Mère…
Dernier arrêt avant l’hotel, rock finger : un « doigt » de roche au sommet d’un monticule. Le spectacle est à la fois dans ce monolithe et dans le paysage qui l’entoure. En effet depuis sa base, on a une vue 360° sur la plaine et les montagnes alentours, dont la forme de certaines rappelle les buttes de Monument Valley. Malheureusement, un orage éclate tout autour de nous (mais finalement très peu SUR nous), ce qui ne nous permet pas d’apprécier les belles couleurs de cette fin d’après midi.
Enfin, à 17h30 nous reprenons la route d’Outjo où nous dormons ce soir.