Nouvelle-Zélande : la côte Est de l’île du Nord

Le Sud de l’île du Nord

Nous voilà de retour sur l’île du Nord après un petit mois sur celle du Sud. Pour aborder tranquillement les 15 jours qu’il nous reste, nous retournons au petit camping du DOC de Kaitoke que nous avions bien apprécié la dernière fois.

La douche froide passée à notre arrivée depuis l’Australie, nous nous sommes finalement bien faits à ces campings « bas de gamme » de Nouvelle-Zélande. Certes le confort n’est pas vraiment au rendez-vous, mais nous sommes la plupart du temps dans des parcs naturels, ou dans de petits villages, l’ambiance est bon enfant. Cerise sur le gâteau, loin de toute pollution lumineuse nous admirons à loisir des ciels nocturnes de toute beauté.

Kaitoke - Voie Lactée - Tente - 2

Le seul revers assez notable, c’est que nous rencontrons assez peu de gens, encore moins de notre tranche d’âge… Non plus avec des enfants. De fait, ces campings sont plutôt prisés par les jeunes de 18-25 ans, en Working Holiday Visa pour quelques mois ou un an en Nouvelle Zélande. Nos deux petits loups n’ont donc pas trop loisir de se faire des copains.

Pour commencer, nous partons à la pointe sud de l’île, au Cap Palliser. La route est assez longue, pas toujours de très bonne qualité, mais nous sommes récompensés par une nature brute et sauvage.

Nous faisons une longue randonnée de près de 2h30 pour voir des Pinnacles, d’abord vue panoramique moyennant une montée bien raide, puis descente le long de la rivière ce qui permet d’être au pied de ces formations rocheuses étonnantes.

Cape Palliser - Pinnacles - 1 Cape Palliser - Pinnacles - 2 Cape Palliser - Pinnacles - 3

Puis, en approchant du Cap, nous tombons sur une colonie de phoques, c’est incroyable il y en a des dizaines, et surtout des quantités de bébés qui jouent dans les piscines naturelles entre les rochers.

Cape Palliser - 1 Cape Palliser - 2 Cape Palliser - Phoques - 1 Cape Palliser - Phoques - 2

 

Cap à l’Est

Nous traversons ensuite l’île vers l’Est et faisons escale à Napier, ville reconstruite en 23 mois dans le style « Art-Deco » après un tremblement de terre en 1930.

Napier - 1

Nous repartons ensuite vers le centre de l’île, en passant par le parc Te Urewera, dans lequel nous nous arrêtons pour la belle randonnée des Onetopo Caves : créée dans un but éducatif pour montrer les impacts des tremblements de terre, cette rando est un vrai chaos ! Partout ce sont des blocs énormes de roche qui ont été soulevés et reposés dans des positions étranges par le tremblement de terre. Assez « Casse-Gueule » (je n’imagine pas le désastre par temps de pluie), elle vaut également quelques bobos à Eléonore !

Onepoto Caves

Notre second arrêt est aux Papakorita Falls. On ne s’attendait pas à quelque chose d’exceptionnel, et pourtant ces chutes sur deux étages sont impressionnantes.

Papakorita Falls

Après cela, nous empruntons la pire route de notre voyage (la SH38 pour ne pas la citer), graviers, boue, routes étroites et virages serrés, et tout cela pendant deux heures !! A notre arrivée (soulagés) au camping, la voiture émet des cliquetis bizarres, mais heureusement ce ne sont que quelques cailloux qui se sont glissés dans la roue !

 

Wai-O-Tapu et Roturoa : entre geysers et marmites de boue

Vendredi 03 Mars

nous voila partis pour un des incontournables touristiques de Nouvelle-Zélande : les curiosités géothermiques de Wai-O-Tapu ! Nous démarrons par le Lady Knox Geyser, un geyser naturel, mais déclenché artificiellement en versant du savon dans l’orifice du geyser. Quelques instants plus tard, telle une machine à laver détraquée il se met à cracher des bulles avec de plus en plus de débit avant d’exploser pendant plusieurs minutes. Le show est bien monté, c’est assez amusant.

Wai-o-tapu - Lady Knox

Il y a ensuite tout un parcours entre les piscines de couleurs et les marmites de boue. Nous retrouvons cette fameuse odeur d’œuf pourri due au dégagement de souffre.

Wai-o-tapu - 1 Wai-o-tapu - Champagne Pool - 1 Wai-o-tapu - Champagne Pool - 2 Wai-o-tapu - 2 Wai-o-tapu - 3

Enfin, nous faisons la petite balade aux Huka Falls, très impressionnantes par leur couleur et leur débit !

Huka Falls

Nous nous rendons ensuite à Taupo, où nous testons les fameux burgers de BurgerFuel (on ne regrette pas, très bon), avec vue sur le lac. Thomas goutte son premier burger et il aime ça !!

Burger Fuel

 

Le lendemain, toujours sur le thème de la géothermie, nous visitons Roturoa, la « ville qui pue ». Partout on voit des fumerolles, et bien sur les SPA et autres piscines chaudes fleurissent à tous coins de rue. Nous trainons dans le parc de Kuirau, où il y a là encore marmites de boues et lacs aux couleurs étranges.

Roturoa - Kuirau Park - 1 Roturoa - Kuirau Park - 2

C’est très bizarre de voir tout cela en plein cœur d’une ville, par contre on ne comprend pas comment les personnes qui habitent là font pour supporter l’odeur au quotidien …

Dans l’après midi, nous faisons l’ascension du Mont Manganui, au Nord de Tauranga. C’est une randonnée assez courte d’une heure et demie, mais qui monte pas mal. D’en haut, on est récompensés par une vue à 360°, en particulier sur l’île de Matakana à l’Ouest, et sur Omanu Beach à l’Est

Mont Manganui - Summit walk - 1 Mont Manganui - Summit walk - 2

 

Avant d’entamer la péninsule de Coromandel, nous passons une dernière nuit dans le coin, au camping du DOC des McLaren Falls. Première surprise, pour un camping du DOC il est super bien aménagé, immense avec plusieurs mini campings, douches chaudes, bonne herbe, ambiance familiale, très sympa ! Lorsque le Ranger vient récupérer le paiement pour la nuit, il nous informe qu’il y a une projection de film en plein air le soir même, sur une autre partie du camping à 5 min de marche dans la forêt.

Nous avions projeté de faire une petite randonnée à la tombée de la nuit, mais c’est une occasion unique, aussi à 20h, nous voila au cinéma. Armés d’un paquet de fingers et d’une bouteille de grenadine, nous regardons « Pete’s Dragon », et ça plait beaucoup !

A la fin du film, les enfants sont bien fatigués, mais on se dit que ce serait trop bête de ne pas faire la randonnée, il paraît qu’on peut y voir des vers luisants, et Thomas a raté ceux de la grotte la dernière fois. C’est donc à la frontale que nous nous dirigeons sur le chemin de la randonnée, vers les McLaren falls. Nous n’avons pas longtemps à attendre avant de discerner nos premiers vers luisants, et arrivés aux chutes c’est le summum, toute la cascade est illuminée par ces petites créatures lumineuses, à tel point que l’on a du mal à discerner où finissent les vers luisants et où commencent les étoiles … magique ! Thomas est aux anges, il nous dit : « Je pourrais pleurer de joie ! ». Une veillée avec des découvertes comme ca, c’est le bonheur !

Le lendemain, nous refaisons la randonnée en plein jour. Les chutes sont toujours très belles dans leur écrin de verdure, mais ce n’est plus la même féérie que de nuit.

McLaren Falls - 1

Nous partons donc pour …

 

La péninsule de Coromandel

Nous commençons par une petite balade le long des gorges de Karangahake, assez prometteuses mais finalement assez quelconques, hormis le fait qu’elle passe pendant 1km dans un ancien tunnel de train.

Karangahake Gorge - 1

Puis on serpente le long de la route côtière en direction du Nord, et on s’arrête assez tôt dans un camping bien isolé à Te Kouma. Nathalie est très fatiguée, et s’endort sans manger.

Le jour suivant, nous allons voir une des merveilles de la péninsule, Cathedral Cove. Le temps est magnifique pour faire la marche de 45 minutes qui mène à la plage où l’on peut admirer ces formations rocheuses étonnantes.

Cathedral Cove - 1 Cathedral Cove - 2 Cathedral Cove - 3

Au moment de repartir, Nathalie à un bon coup de mou. Effet du soleil, ou le fait d’avoir jeuné hier soir, elle est en tout cas incapable de refaire le chemin (qui monte en plus sur le retour) jusqu’à la voiture. Par chance, la plage est aussi accessible par bateau taxi, nous laissons donc Madame faire sa croisière en solitaire pendant que je remonte avec les enfants jusqu’à la voiture, puis nous descendons jusqu’à la plage où arrive le bateau taxi, et avons même le temps de faire un petit plouf dans l’océan avant de récupérer la Maman fatiguée. Que l’on se rassure, après un bon burger et une grosse assiette de frites, tout le monde a repris des forces, et le voyage peut continuer ! On se pose néanmoins assez rapidement à Whangapoua où l’on prend notre première « cabin » de Nouvelle Zélande, pour assurer un repos de meilleure qualité à tout le monde.

Après une nuit régénératrice, nous partons en balade pour la plage « secrète » de New Chum Beach ! Enfin secrète pas tant que ça car il y a des panneaux partout, mais elle n’est pas accessible en voiture, ce qui lui donne un statut particulier. Elle aurait d’ailleurs été classée dans les 20 plus belles plages du monde … on ne confirmera pas forcément, même si elle a un charme certain, du fait de son isolement.

New Chum Beach

Nous descendons le reste de la péninsule assez rapidement, car nous avons été rattrapés par les nuages, et la pluie qui ne nous quitte pas jusqu’au camping, à proximité d’Auckland.

Péninsule de Coromandel

La soirée commence bien, avec un montage de tente sous la pluie. Lorsque l’on va se coucher, la pluie tombe sans discontinuer depuis quelques heures. Vers 1h du matin néanmoins, nous nous réveillons, il pleut toujours, et de mon côté il y a de l’eau sous la tente. Ça semble plus correct du côté des enfants qui dorment toujours, alors je déménage seul dans la voiture et commence à aménager l’habitacle en prévision d’accueillir prochainement le reste de la famille.

Ça ne manque pas, à peine une demi heure plus tard Nathalie me rejoint, portant Thomas dans son sac de couchage, lequel vient de se réveiller avec la tête dans l’eau. A mon tour je sors chercher Eléonore (qui dort toujours), et là nous constatons que quasiment tout l’espace alloué aux tentes est sous 5cm d’eau !! On sauve ce qui peut l’être, ne laissant dans la tente que les tapis de sol, et on entreprend ensuite de déplacer la tente dans le seul endroit non pas sec, mais non inondé du camping !

En 9 mois de camping, nous voila contraints pour la première fois de dormir dans la voiture (à 4). Ce n’est pas une expérience que je recommande, et tout le monde est un peu vaseux (c’est le cas de le dire !) au lever du jour. La pluie à quasiment cessée, remplacée par un fort vent, ce qui permet de faire sécher les sacs et draps de soie qui sont juste humides. Pour le reste, ce sera au sèche-linge !

Camping Inondé - 1 Camping Inondé - 2

On doit faire un peu pitié avec nos deux petits loulous et nos affaires trempées, car quand on déclare au propriétaire que l’on attend de savoir comment la météo évolue pour voir si l’on prend une cabine ou si l’on reste sous la tente, celui-ci nous offre la cabine pour cette nuit au prix de l’emplacement tente. Chouette, on ne se le fait pas dire deux fois ! Cela permet à tout le petit monde de faire la sieste, et de récupérer quelques heures de sommeil bien au sec. Par contre, il devient clair que notre voyage va se terminer là, la dépression est bien installée et il devrait pleuvoir quasi sans discontinuer jusqu’à notre départ. Nous sommes déjà chanceux d’avoir quitté Coromandel à temps, car là-bas ce sont routes inondées et coupures de courant. Décidément, après la tempête en quittant l’Islande et les inondations en Nouvelle-Calédonie, nos départs d’un pays se font souvent avec fracas !!

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