Australie : une semaine en Tasmanie

Départ pour la Tasmanie

Lundi 28 Novembre

C’est déjà le temps des adieux, nous partons ce matin pour la Tasmanie, tandis que les parents rentrent en France (cela faisait déjà 3 semaines qu’ils étaient en Australie). C’est donc armés de nos 11 valises et sacs à dos que nous reprenons une dernière fois le métro de Sydney, direction l’aéroport.

Les adieux sont difficiles, en particulier pour notre petit Thomas qui pleure à chaudes larmes. Pour lui qui comptait les jours déjà 2 semaines avant que nous nous retrouvions, tout cela est passé bien trop vite ! Pour nous aussi.

L’aéroport, même si nous avons un peu d’expérience en la matière à présent, est toujours un moment de stress entre les différentes formalités, et la nécessité d’avoir l’œil sur tout. Prenant des compagnies low cost (Jetstar et Tiger Air) pour aller et revenir de Tasmanie, nous avons en plus et de nouveau la pression de bien répartir le poids entre les différents sacs afin de ne pas payer de surtaxe (et pourtant, nous avons encore refilé un certains nombre d’affaires dont nous n’avions pas l’utilité au quotidien). De plus, une fois les billets imprimés, nous nous rendons compte que je me suis trompé en enregistrant Nathalie sous son nom de femme mariée alors que le passeport est à son nom de jeune fille !! Heureusement qu’il s’agit de vols internes, les deux compagnies nous confirment que cela n’a pas d’importance tant qu’elle dispose d’une pièce d’identité au même nom. D’ailleurs on ne nous demandera effectivement jamais nos passeport jusqu’à l’embarquement !

Deux heures plus tard, nous débarquons en Tasmanie. Nous y avons à peine posé les pieds que déjà cette île nous séduit. Il fait résolument plus frais (20°), et l’aéroport est à taille humaine. Nous récupérons la voiture et filons vers Hobart, la capitale afin de faire quelques courses.

Le vert prédomine dans cette partie de la Tasmanie, un vert profond qui n’est pas sans rappeler celui des îles Féroé, et les collines sont tantôt boisées, tantôt exploitées en champs.

Nous ne découvrirons pas la Tasmanie aujourd’hui, nous roulons jusqu’à Port Arthur où nous trouvons un camping pour élire domicile. Après la Nouvelle Calédonie, quel bonheur de retrouver les campings Australiens, et celui-ci est une perle. Emplacement bien délimité et herbeux, cuisine immense et toute équipée, sanitaires d’une propreté irréprochable, et même des jeux pour les enfants. Et il faut voir la mine réjouie de nos deux loulous lorsqu’on leur dit qu’à cause des températures plus fraîches, ils vont pouvoir redormir dans leurs sacs de couchage !

 

La presqu’île Tasman

Mardi 29 novembre

Grasse matinée pour (presque) tout le monde, les enfants se lèvent à 7h30 ! Le petit déjeuner avalé et le campement levé, nous partons à la découverte de la Tasmanie. Le temps n’est pas au beau fixe, mais le soleil arrive parfois à percer entre les nuages.

La Tasmanie fait à mon sens partie de ces pays, comme l’Islande ou encore une fois les Féroé, où même par mauvais temps les paysages restent grandioses, apportent même parfois une touche d’authenticité supplémentaire.

Toute la matinée, nous arpentons la côte près de Port Arthur. Les différents spots sont bien adaptés au voyage en famille, chaque point de vue étant assorti le plus souvent d’une petite randonnée de 5 à 15 minutes.

Nous commençons par la Remarkable Cave, Une grotte creusée par la mer, qui s’engouffre à l’intérieur des terres via un corridor de falaises.

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Nous poursuivons un peu plus au nord par la Tasman Arch, et la Devil’s kitchen, deux autres formations sculptées par la mer.

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Un peu plus loin, un trou du souffleur (blowhole), quoique modeste, captive l’attention des enfants.

Enfin, un peu après le Eaglehawk Neck, nous nous arrêtons au Tesselated Pavement, un véritable carrelage créé par l’érosion et (d’après ce que j’ai compris), l’action des cristaux de sel sur la roche.

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Nous faisons ensuite route vers le parc de Freycinet, que nous comptons visiter demain. Nous nous arrêtons pour la nuit à Swansea, non sans nous être arrêtés quelques kilomètres auparavant à Spiky Beach, une plage de carte postale avec une eau multicolore, du sable fin, des falaises qui découpent la côte, et les vagues qui viennent s’échouer avec fracas.

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Pour une première journée la Tasmanie ne nous aura pas déçus !

 

Le NatureWorld de Bichenot

Mercredi 30 Novembre

Le ciel est grisonnant ce matin lorsque nous partons pour le parc de Freycinet. Au bout de quelques kilomètres, la pluie commence à tomber et s’intensifie graduellement. Ajoutez à cela un plafond très bas, il devient évident que le parc n’aura aucun intérêt dans ces conditions.

On change donc de destination et montons vers Bichenot. Il y a là en particulier un Trou du Souffleur bien plus impressionnant que celui de la veille. Nous nous y arrêtons longuement entre deux averses.

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Puis nous allons à quelques kilomètres au nord, visiter le NatureWorld, une réserve naturelle / zoo où nous passons le reste de la matinée. Outre les traditionnels kangourous / wallabies qui se baladent un peu partout, on peut voir les fameux Diables de Tasmanie, les Wombats que les enfants peuvent caresser, et de nombreuses autres espèces.

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Echidney
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Diable de Tasmanie

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Lorsque nous repartons, il pleut toujours, nous nous installons donc à proximité, espérons meilleur temps pour demain… et bien sur, à peine une demie-heure après avoir monté le camp, le temps se découvre, et l’on a même un franc soleil !! Les filles sont fatiguées et vont faire une sieste, avec Thomas on en profite pour faire des courses et une petite randonnée le long de la côte, et jusqu’au Blowhole du matin.

 

Le parc de Freycinet

Jeudi 1er Décembre

Le temps est à nouveau couvert, mais on ne peut pas rester plus longtemps dans le coin, alors on décide d’aller tout de même voir au parc de Freycinet. Le parc offre de nombreux points de vue sur les baies et plages, accessibles via de courtes randonnées.

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Puis nous enchaînons par une randonnée plus exigeante, la montée d’un col qui surplombe wineglass bay. Nous nous sommes délestés du porte bébé auprès de mes parents, aussi dorénavant chacun doit marcher sur l’intégralité de la randonnée. Cela ne pose pas de problème pour Thomas, et Eléonore commence elle aussi à être bien aguerrie (quelques minutes sur les épaules de Papa suffisent à lui remonter le moral lorsqu’elle en a un peu marre).

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Récompense pour les enfants arrivé au sommet, il y a là un Wallaby à moitié apprivoisé, en tout cas qui ne se méfie pas des randonneurs, et se laisse même caresser ! La vue est bien sur superbe, même si les nuages rendent les couleurs plus ternes.

L’après midi est pluvieux et nous avançons au Nord, pour camper aux environs de St Helens.

 

La côte est de Tasmanie et Bay of Fires

Vendredi 2 Décembre

Nous continuons vers le Nord en longeant la côte, et notamment la merveilleuse Bay of fires. Après quelques mois sur la route, nous avons eu notre lot de paysages de carte postale, mais là il faut bien dire que c’est juste incroyable : Sable blanc, eau turquoise, végétation verdoyante, rochers recouverts de lichen rouge, l’Artiste s’est fait plaisir sur les couleurs. Et pour ne rien gâcher nous avons retrouvé le soleil qui nous suit toute la journée.

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Un peu plus à l’intérieur des terres, nous faisons la randonnée au Mont William qui du haut de ses 200m domine les baies et les vallées alentour, offrant un panorama à 360°.

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Nous terminons la journée à Launceston, deuxième plus grande ville de Tasmanie, après une assez longue route de montagne, avec de nombreux lacets, mais magnifique.

 

Le nord de la Tasmanie

Samedi 3 Décembre

La matinée débute par une belle randonnée dans les Cataract Gorge, situées au sein même de Launceston.

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Nous enchaînons ensuite par les Nortley Gorge, mais ne faisons là qu’une petite randonnée (les enfants ayant déjà marché plus d’une heure dans les précédentes).

Puis nous longeons la côte Nord, avec une première pause près de Wynyard, où nous faisons une balade jusqu’au Cape Lighthouse, un joli phare.

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Nous terminons cette journée par le village de Stanley, dont la particularité est d’accueillir en son sein The Nut, un étrange rocher sorti de nulle part, et qu’il est possible de gravir pour une vue sur les alentours. Eléonore étonne tout le monde en cette fin de journée, en marchant à la même vitesse que moi à la montée comme à la descente (qui sont d’ailleurs super raides !), et laisse loin derrière Nathalie et Thomas. Tout ça bien entendu sans cesser de jacqueter et de s’extasier devant la moindre fleur qui croise son chemin.

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Retour sur Hobart

Dimanche 4 décembre

C’est la journée du retour vers Hobart. En repartant de Stanley, on se rend assez vite compte qu’il va être délicat ET de faire les 6 heures de route qui nous attendent ET de visiter les Cradle Mountain (qui est tout de même un site majeur en Tasmanie) ET d’arriver assez tôt au camping pour refaire tous les sacs ! D’autant que prenant un vol low cost, il va falloir jouer à Tetris car nous avons le droit à un sac de 20kg, deux sacs de 15kg, et quatre sacs de 7kg en cabine … ou l’art de répartir volume et poids habilement pour que tout rentre.

Bref, on fait une croix sur le tourisme pour cette fois, et on passe la majeure partie de la journée à rouler, avec juste quelques arrêts sur les points de vue intéressants.

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On arrive au camping à 16h30, c’est raisonnable.

Je suis en train de finir de préparer la popote (un savant mélange de tous les restes de nourriture !), lorsque nous sommes abordés par Dave, qui s’enquiert de qui l’on est, qu’est ce qu’on fait etc, et qui finit par nous dire que l’on est les bienvenus à sa caravane dans la soirée si l’on veut partager un verre de vin avec lui et sa femme.

Aussi, les enfants couchés, nous nous joignons à eux et passons quelques heures (et quelques verres !) à discuter. Eux sont jeunes retraités Australiens, qui ont vendu leur maison il y a quelques mois, et sont sur la route depuis. Le fait de passer d’une grande maison à cette petite caravane, où logent maintenant toutes leurs possessions, ne semble pas les inquiéter. La famille et leurs anciens amis sont loin, mais disent-ils, ils ont envie dorénavant d’être égoïstes et de vivre pour eux même (on dirait un peu du Sardou). Ils prévoient de faire le tour de l’Australie en trois ou quatre ans, après ils verront bien.

C’est une belle rencontre qui nous fait chaud au cœur, décidément cette semaine en Tasmanie aura été riche à tous points de vue.

Cet état de l’Australie aura vraiment été un grand coup de cœur pour tous les deux. Avec un climat ni trop chaud, ni trop froid et pas trop pluvieux, une extrême variété des paysages, des plages de sable blanc, des côtes tourmentées, des forêts, des montagnes, il y en a pour tous les goûts. Plus que cela, nous avons eu un véritable sentiment de quiétude dans cette contrée. Notre seul regret sera d’avoir sous-estimé la Tasmanie, nous aurions bien passé quelques jours de plus à la découvrir.

 

Retour au Mainland

Lundi 5 décembre

Ce matin, nous retrouvons Dave et Yvonne qui ont tenus à nous préparer le café et le thé (ils se sont enquis la veille de notre horaire de lever et ont mis leur réveil). Les enfants ne sont pas en reste et sont invités à regarder des dessins animés dans la caravane pendant que nous faisons les derniers sacs ! Malgré un fort vent, la pluie a laissé place à un franc soleil, et c’est donc sous les meilleurs hospices que nous quittons nos amis d’un jour.

Le stress monte tout de même d’un cran lorsqu’en montant dans la voiture, on s’aperçoit d’une grande brisure sur le pare-brise !! Décidément on a pas de bol avec les voitures en Australie, d’autant que c’est probablement un éclat pré-existant (il y en avait déjà plusieurs à la base) qui s’est étendu à la faveur de la nuit. Néanmoins à l’aéroport, quand on le signale on nous dit que c’est ok … on verra bien !

Le vol jusqu’à Melbourne est court, à peine 1h20, mais le temps de récupérer les bagages et la nouvelle voiture, il est déjà 16h. Nous prenons l’option de faire les courses immédiatement, et remplissons les sacs au premier woolworths sur notre route.

Mais lorsque nous arrivons au camping à 18h30, la personne de l’accueil (qui déjà était là par miracle car ça fermait à 18h) nous dit que tout est complet… nous voila donc repartis vers l’extérieur de Melbourne pour mettre toutes les chances de notre côté, mais on sait que la probabilité de trouver un camping ouvert va se réduire de minute en minute ! A 19h nous arrivons devant notre deuxième camping, fermé bien entendu. Il y a toutefois une sonnette « emergency only ». On considère que c’est une urgence et on sonne. La gérante arrive (ouf) quelques minutes après, mais pas super enthousiaste ! Néanmoins elle accepte de nous enregistrer, et nous pouvons nous installer pour la nuit. Leçon à retenir, il va falloir se décaler au niveau des horaires pour arriver tôt, car avec les vacances scolaires qui démarrent bientôt, ça va être du sport !

 

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