Dimanche 22 mars
Aujourd’hui, nous prenons le temps de déjeuner tranquillement (1 oeuf et trois tartines pour Thomas ! ). Le ciel est encore chargé de nuages, et après les derniers conseils prodigués par notre hôte, nous quittons l’hôtel après 9h, direction Windhoek, la capitale (320 000 habitants).
Nous y arrivons autour de midi, et nous nous mettons à la recherche de notre B&B. Grâce aux talents de Christophe, nous y arrivons rapidement. Rien ne l’indique sur la route, nous commençons à douter. Le portail s’ouvre, nous arrivons dans une cour sans intérêt… Toujours aucune indication. Finalement, nous sommes accueillis par les propriétaires, qui nous donnent nos chambres : très propres et donnant sur la piscine, que Thomas repère aussitôt. Eléonore également (« pi » = piscine, « Lolo » = l’eau). Nous décidons d’aller nous baigner tout de suite, tant que le ciel est clément, car il se charge et des nuages très sombres approchent.
Après la baignade, nous nous rendons au Spar (seule chaîne de centre commercial de Namibie, avec un choix restreint en… Tout ! On est mal habitués en France!). On y acheté des plats chauds à emporter et les mangeons auprès de la piscine, après un apéro mérité, on est dimanche quand même ! Il est 16h quand nous quittons l’hotel pour visiter Windhoek.
Pour ma première capitale africaine, je suis surprise ! Le centre ville est très très restreint, une rue principale, une rue piétonne (vides aujourd’hui), une église datant de 1907 (d’inspiration allemande) et fermée, un beau bâtiment très moderne avec deux ascenseurs dorés (ça impressionne Thomas) : le musée de l’indépendance. Nous lâchons les les enfants dans le parc, avec balançoires et autres jeux, puis nous allons vers les 2 boutiques ouvertes que nous avons repérées, des boutiques de souvenirs, mais les prix sont excessifs, et elles sont en train de fermer. Les bâtiments sont modernes (années 90), mais assez espacés. Le manque d’animation me surprend, hier c’était tout de même les 25 ans de l’indépendance de la Namibie, et rien ( hormis une tente avec une vingtaine de tables), ne permet de savoir si il y a eut des festivités ou pas. C’est assez triste et désert. Nous croisons deux hommes qui parlent en français aux enfants, des réfugiés du Burundi, avec qui Christian échangera un peu.
Nous rentrons à l’hotel et retournons nous baigner (enfin, Christophe et Thomas), avant de coucher les enfants tôt, après leur avoir fait manger une conserve de spaghettis bolognaises, yaourt, banane et compote… Ils devraient tenir la nuit ! Pour nous, ce sera soupe lyophilisée, Christian et moi avons l’estomac qui fatigue, je ne suis pas habituée à manger de telles quantités de viande (300g hier soir…) avec des frites.
Autour de Keetmanshop : forêt de Kokkerbooms, giant playground et déjeuner des guépards
Lundi 23 mars
Ce matin, nous partons tôt, nous avons 500km qui nous attendent… Et sur route namibienne, google map nous a promis 6h40 de route. Heureusement, nous n’emprunterons que de la route goudronnée, LA route qui relie la capitale à l’Afrique du Sud, pour eux, c’est une autoroute, pour nous c’est une petite départementale limitée à 120. Le paysage devient désertique, nous croisons toutefois quelques singes… Et au bout de 5h, nous arrivons à Keetmanshop, 3ème ville du pays, qui propose autant de commerces que Houilles, mais triste, et même lugubre le soir à 18h. Pour l’instant, il est 12h, et nous cherchons un endroit où manger, le choix n’est pas large, et nous nous décidons pour un boui boui qui ne paie pas de mine, où on sert hamburgers, plats de viande… Finalement, la viande était excellente, nous avons pu entr’apercevoir les cuisines, très propres… Nous nous régalons.
Nous partons ensuite pour la forêt de Kokkerbooms (ce mot là fait beaucoup rire Thomas). Il s’agit en fait d’un site sur lequel poussent de nombreux spécimens de cette espèce. Cet arbre est typique d’ici, avec un tronc jaune orangé, comme dessiné à la spatule, et des branches avec des feuilles grasses, pointues, tout ça en forme bien ronde, très esthétique! Thomas et Eléonore escaladent les rochers, et y rencontrent des damans (bestioles assez rigolotes, mais qu’il vaut mieux ne pas trop approcher, un croisement entre une marmotte et un castor).
L’étape d’après, c’est le Giant Playground, un endroit où les rochers sont comme empilés. Nous suivons un chemin dans ce site, guettant du coin de l’oeil les très gros nuages noirs qui approchent.
Nous reprenons ensuite la voiture pour suivre un bout de piste que notre hôte français d’il y a 2 jours nous a recommandé. Nous avons une vue plongeante sur les collines environnantes, aux formes rondes et colorées, sous un ciel parfois chargé… C’est pas mal, mais ce n’est pas le désert du Kalahari espéré. L’heure tourne et il est temps de retourner à la ferme où nous avons pris les pass pour la forêt de Kokkerbooms et le Giant Playground, car on nous a promis le déjeuner des guépards !
En effet, des guépards en captivité nous attendent dans de grandes cages, les adultes y sont autorisés, moi je resterai dehors avec les enfants (ça tombe bien, j’avais pas trop envie d’y aller!!!). Le propriétaire des lieux leur donne une grosse pièce de viande, puis nous donne quelques explications sur leur mode de vie… C’est très impressionnant, car les guépards nous dévisagent , crachent parfois en notre direction (tant qu’ils n’ont rien à manger, après, une fois avec leur bifteck, plus rien n’a d’importance !). Ce sont des animaux très longilignes, sans la grosse musculature des fauves que nous connaissons. Christophe fait de belles photos… Mais la pluie nous rattrape, nous partons vite à la recherche de l’hôtel…
La douche des enfants suivra, puis les courses (10L d’eau au super Spar du coin) et la recherche de la cantine du soir… Ce sera un resto de type hippopotamus, très américanisé… Avec une animatrice pour les petits, que nous ne verront quasiment pas du repas ( entre l’aire de jeux, le mur d’escalade et la salle avec 5 consoles vidéo… Ils ont de quoi s’amuser!). C’est un super concept, à développer en France, car c’est top pour tout le monde (les enfants, les parents et les autres clients). Et pour ne rien gâcher, le repas était très bon.
En rentrant, nouvel orage… Et même de la grêle à 22h !
Fish River Canyon
Mardi 24 mars
Ce matin, nous partons plus tard que prévu, notre hôtesse nous ayant préparé un super petit déjeuner, il faut lui faire honneur ! Du coup, C’est oeuf pour tout le monde (suite à un malentendu, on avait commandé pour trois, elle apporte pour 5). Aujourd’hui, au programme visite du Fish River Canyon, et passage de la frontière pour retour en Afrique du Sud.
Notre hôte à Otjiwarongo nous avait recommandé une alternative à l’autoroute B1 pour nous rendre au fish river canyon, la D608. Nous commençons donc à l’emprunter. Piste très bien entretenue, peu de tôle ondulée et autres cuvettes. Toutes les pistes sont en permanence traversées par des lits de rivières, généralement à sec en cette saison. Malheureusement, du aux fortes pluies d’hier, nous en rencontrons une au bout de 20km, qui c’est transformée en un furieux torrent. On n’essaie même pas de passer, on fait demi tour… Retour à la B1, avec 45 min de perdues.
Au petit village de Grünau, nous bifurquons à nouveau sur une piste, pour les 100 derniers km qui nous séparent de l’entrée du Fish River Canyon. Les paysages sont superbes sur cette piste, alternant montagnes érodées aux allures de Canyons, rochers aux formes étranges, parfois empilés comme au Giants Playground, et plaines désertiques à perte de vue. Pour notre plus grand plaisir, Nous croisons quelques Oryx, sprinboks et autruches.
Vers 11h45, nous atteignons le parc du Fish River, et allons immédiatement aux deux points de vue les plus réputés sur le Canyon. Ce dernier est majestueux, immense, certains d’entre nous le préfèrent au grand canyon. Dans le fond, la Fish River elle n’a pas été grossie par les pluies qui ont sévies en amont.
Comme on n’a rien prévu pour le déjeuner, et qu’il n’y a pas moyen d’acheter quoi que ce soit à proximité, nous faisons un pic nic à base de cacahuètes, chips et tartines de nutella !
Après un dernier point de vue, nous reprenons la route à 14h30, direction l’Afrique du sud. Encore une fois, nous boudons la B1 pour une piste alternative. Bien nous en prend cette fois, non seulement la piste est très carrossable (80/100 km/h), mais elle offre de plus des paysages à couper le souffle. Un bel adieu à la Namibie, puisque nous rejoignons la B1 à 40km du poste frontière.
Les formalités sont cette fois nettement plus simples. En une demi heure sortie de Namibie et entrée en Afrique du Sud sont pliées.
Nous arrivons à Springbok vers 18h.