Australie : les Parcs du Kakadu et de Litchfield

Kakadu National Park

Lundi 17 octobre

Nous continuons notre route vers le nord, le long de la Stuart Highway. Le temps d’un arrêt courses à Katherine, suivi d’un déjeuner brulant en bordure de l’autoroute, et nous entrons dans le Kakadu National Park. On est tout de suite dans l’ambiance de ce parc, termitières géantes, chant assourdissant des cigales. A propos des termitières, il y en a de plus petites tout le long de l’autoroute qui emmène du Queensland au Northern Territory, et le grand jeu du coin semble être de déguiser les termitières, avec un chapeau, un foulard, T-shirt etc.

Pour cette première journée, nous décidons d’aller aux Gunlom falls. Pour y accéder, il faut parcourir une piste de 39km, mais pas d’inquiétude, on est encore dans le dry (saison sèche, par opposition au wet, saison des pluies) aussi la piste est elle très praticable avec notre SUV.

Très fréquemment, on traverse des bouts de rivières asséchées, ou des creux appelés ici floodway, assortis de poteaux indicateurs gradués pour signifié le niveau de débordement de ladite rivière. Si la plupart de ces poteaux sont gradués jusqu’à 1,5m (c’est déjà pas mal), certains vont jusqu’à 4m ce qui laisse imaginer les déluges que doit subir le parc à la mousson.

Enfin ce n’est pas encore notre problème, et même tout l’inverse puisqu’à notre arrivée aux cascades, surprise elles sont quasiment à sec ! Cela ne ternit pas la beauté de l’endroit, et les enfants trempent les pieds dans le petit oasis où les cascades se jettent (malgré les nombreux panneaux indicateurs qui avertissent de la présence de crocodiles !).

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L’heure tardive et les 38° nous dissuadent de monter en haut des cascades, et nous prenons la route du camping, attenant au lodge de Coinda. Là on nous indique où l’on peut placer notre tente, les emplacements « sans électricité » (i.e pas les campings car et autres vans) son bien excentrés du lodge, de l’éclairage et de toutes commodités. Et il y a bien sur à l’entrée de la « zone des tentes » les mêmes panneaux que précédemment concernant la présence de crocodile. Tout le monde étant bien rassuré, on plante la tente et on file manger.

En fin de repas, un orage s’annonce, les petits prennent peur (déjà qu’ils étaient pas trop rassurés), et pour Nathalie aussi c’est la goutte d’eau en trop, qui décide que l’on va déplacer la tente pour la mettre à côté du « coin cuisine », là où il y a les camping-car (ce qui nous est bien sur interdit). Aussitôt dit aussitôt fait, et on fait bien car à peine la tente réinstallée, ce sont des trombes d’eau qui nous tombent dessus. On retrouve les enfants au coin cuisine, mais sous la table, afin de se protéger du tonnerre …

Bref, tout le monde va au lit rapidement.

 

Mardi 18 octobre

Au petit matin, il subsiste quelques nuages de la veille, mais tout cela se dégage rapidement. Le planning est chargé pour aujourd’hui, et les petits comme Nathalie n’ont pas très bien dormi après les émotions de la veille et la chaleur qui ne part pas pendant la nuit (il fait 28° au réveil).

Nous commençons par une randonnée près du lodge, la Yellow water walk, le long de la rivière Yellow River, qui ne fait pas très jaune comme ça, pourtant elle doit l’être car l’eau du robinet elle est jaune (mais on nous a assuré qu’elle était potable !). Malheureusement, la randonnée est fermée au bout d’une centaine de mètres, car le niveau de l’eau est trop haut, et donc risque avec les crocos ! Une petite jetée permet néanmoins d’observer la faune environnante, nous y passons une dizaine de minute, le paysage est très différent de ce à quoi nous nous attendions, on ne distingue pas de berges à la rivière, juste des roseaux, arbres qui délimitent en partie les méandres de la rivière.

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Le type qui s’occupe des croisières sur la rivière qui partent de ce point nous indique une autre randonnée, la Mardugal Billabong walk, qui fait 1km et doit permettre elle aussi de longer la rivière. Nous y allons donc. En arrivant au lieu du départ nous avons la joie de voir plusieurs kangourous, bien vivants ceux-ci ! (jusqu’à maintenant on en avait vu quelques centaines … mais écrasés). Ils prennent la pause un instant, puis détalent en bondissant.

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Nous entamons donc notre randonnée à travers bois, mais comme précédemment les panneaux de prévention contre les attaques de crocodile étaient présents au début, ce qui fait que lorsque l’on commence à longer la rivière, personne n’est très rassuré. On arrive ensuite à un poste d’observation sur la rivière, et il faut ensuite rebrousser chemin. Thomas se fait porter un peu, il n’est pas très vaillant ce petit bonhomme aujourd’hui. Eléonore elle par contre fait la marche sans broncher.

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On reprend ensuite la voiture pour une quarantaine de kilomètres, avant d’arriver dans la région de Nourlangie. Nous faisons la petite marche de Nawurlandja, assez montante, qui permet d’avoir une vue panoramique sur les alentours.

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Notre troisième étape est la East Alligator Region, et nous nous arrêtons pour manger au Cahills Crossing, endroit de la rivière où les 4×4 peuvent traverser à gué, mais également aire de pique nique et d’observation. Nous voyons brièvement un crocodile presque de l’autre côté de la rivière, seuls les yeux et la gueule dépassent. Après déjeuner, nous retournons observer la rivière, et là quelle n’est pas notre surprise en voyant traverser un Road Train, trois remorques s’il vous plaît !! ils sont fous ces truckers !

Dernière randonnée de la journée, la dénommée Ubirr. Elle n’est pas très longue, à peine 1km, mais il fait encore une fois 38°, et les petits comme Nathalie sont K.O.

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Je me prépare à faire la randonnée seul, mais une fois au parking Nathalie demande aux enfants s’il y en a un qui veut m’accompagner. Et là surprise, Eléonore directement « Mooiiii, ze veux aller avec Papa » ; et Thomas de renchérir : « comme on n’a jamais fait cette randonnée, on sait pas si c’est bien, alors il faut aller se rendre compte ». Du coup Nathalie suit le mouvement, et c’est tant mieux car c’est probablement la plus belle randonnée que nous ayons faite du parc, car elle cumule découverte des arts aborigènes, avec de nombreux rochers peints, et panorama splendide sur les wetlands, au point culminant de la randonnée.

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Nous prenons enfin la route du camping, au Aurora Kakadu Ressort. Celui-ci, en plus d’être deux fois moins cher que son confrère, offre des emplacements de bien meilleure qualité. On prend le temps de faire un plongeon dans la piscine pour la plus grande joie des deux enfants, mais le soir Thomas est bien cassé… et pour cause, il a presque 40° de fièvre. Coup de chaleur ou autre, à surveiller.

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Du Kakadu à Darwin

Mercredi 19 octobre

Il fait bien chaud ce matin, malgré la nuit passée sous les étoiles, l’énergie des troupes est atteinte. Nathalie préfère rester avec Thomas à l’ombre dans le camping, le temps que je fasse une petite randonnée non loin de là. A mon retour, Nathalie à entrepris de faire les lessives. C’est vrai qu’avec un petit vent et 36° à l’ombre, c’est idéal pour un séchage rapide !

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Nous profitons du reste de la matinée autour de la piscine, et partons en début d’après midi pour Darwin. Nous nous arrêtons à Coolalinga, en périphérie de la ville, et prenons une chambre pour deux nuits, afin de laisser à Thomas le temps de récupérer. La fièvre tombe, mais graduellement ce qui nous inquiète tout de même pas mal.

 

Visite de Darwin

Jeudi 20 octobre

Après une nuit au frais, nous partons pour Darwin. Nous commençons par visiter le Crocosaurus Cove, aquarium et vivarium ou on peut admirer crocodiles et autres reptiles de l’Australie. C’est sympathique, mais sans plus et on s’attendait à mieux vu la publicité faite autour de ce « zoo » ! Néanmoins les enfants sont contents de voir en vrai les crocodiles et serpents. Nous continuons notre balade autour de Darwin, en passant par le port ou nous dégustons un Fish&chips excellent. On retourne ensuite à la chambre afin que les enfants puissent se reposer.

Le soir, nous fêtons (un peu en avance) mon anniversaire : les enfants ont acheté avec Nathalie des bougies « feu d’artifice », et ont préparé des dessins à mon attention. Nous nous attablons devant un bon barbecue, et pour l’occasion une bouteille de vin (note personnelle : une bouteille de vin Australien à deux sous 35°, ça tape bien !).

 

Litchfield Nation Park

Vendredi 21 octobre

Au matin, nous allons chez le médecin pour Thomas. Evidement comme nous avions pris rendez vous, ce matin il n’a plus du tout de fièvre, mais on préfère être sûrs, avant de repartir dans l’Outback, que ça ne va pas repartir à la hausse dès qu’on l’exposera à des températures importantes.

Bilan : on avait bien diagnostiqué, un léger coup de chaleur, que l’on a traité correctement à coup de doliprane. Tant qu’il ne devient pas incohérent et joue/mange normalement, ce n’est pas trop grave.

On repart donc rassurés en direction du Litchfield National Park. Petit frère du Kakadu, il est moins prisé des touristes (de toute façon à cette période on ne croise presque personne où que l’on soit alors ça ne nous change pas beaucoup). Moins de crocodiles, et beaucoup plus de bassins de baignade.

 

Nos premiers arrêts sont pour observer les termitières. Il y en a ici de deux sortes :

Les termitières magnétiques, aux allures de pierres tombales, et toutes orientées Nord / Sud pour mieux réguler la chaleur à l’intérieur de la termitière. Le « champ » de ces termitières est incroyable : avec cet alignement parfait, on se croirait dans un cimetière !

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Les autres termitières, bien plus grandes, sont construites par les termites cathédrales. Ces bâtisses monstrueuses font parfois 5m de haut, et certaines ont plus de 50 ans … du travail de pro ces termites.

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Puis nous nous arrêtons au Buley Rockhole, un joli ruisseau qui descend en petites cascades dans différents bassins, mais surtout un bon lieu de baignade ! Par contraste avec les autres endroits visités le matin ou les jours précédents, il semblerait que le tout Darwin se retrouve ici pour piquer une tête ! Nous souscrivons volontiers à la tradition et nous rafraichissons un bon moment.

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Un peu plus loin, nous voyons les Florence Falls, puis les Tolmer Falls. Je fais la petite randonnée du coin pendant que les petits goûtent, mais cela n’apporte pas grand-chose par rapport au point de vue principal.

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Sur la route, nous traversons également un « mini-incendie », déclenché volontairement afin de permettre un meilleur développement de la flore. C’est rigolo, il n’y a absolument personne pour surveiller comment s’étend le feu. On suppose qu’il savent ce qu’ils font mais bon …

Enfin, nous nous arrêtons aux Wangi Falls, très impressionnantes elles aussi, et qui attirent également pas mal de monde pour la baignade.

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Le soir les nuages recouvrent le campement, un orage passe au loin …

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