Cette fois, point de voyage en famille, Nathalie et les enfants sont restés à Paris, et c’est avec un ami que je suis parti à la découverte de l’Auvergne, et plus particulièrement du Puy de Dôme.
C’est une belle randonnée sur trois jours autour du Puy de Dôme qui nous attend … ou du moins c’est ce que nous croyons, car tout ne s’est pas exactement passé comme prévu !
Dès le vendredi, en début d’après midi, nous prenons la route en direction du Puy de Dôme. Malgré un peu de monde, nous arrivons à 18h55 au camping Huttopia à Royat … qui ferme à 19h. Ouf ! On profite des derniers rayons de soleil pour tester la piscine du camping, avant de monter les tentes et prendre des forces en prévisions des jours suivants (comprendre par là : un méga plat de pâtes !).
Du Puy de Dôme à Pontgibaud
Le lendemain, nous sommes réveillés à l’aube, et dès 8h30 nous sommes au parking du Col de Ceyssat. On est mis dans le bain directement avec l’ascension du Puy de Dôme, 350m de dénivelé sur les 2 premiers kilomètres. Heureusement, il ne fait pas encore trop chaud et le paysage qui se découvre à mesure qu’on monte vaut bien les efforts. On se fait doubler par quelques VTTistes qui peinent également à faire avancer leurs montures sur cette pente raide et caillouteuse.
Enfin, on arrive au sommet. On prend le temps d’apprécier la vue panoramique sur la chaîne des puys, de reprendre notre souffle, et on enchaîne avec la descente de l’autre côté.
De là, on rejoint le GR441-GR4 et on chemine le long du Puy de Côme. Le chemin est tantôt au soleil, tantôt dans les bois ce qui permet de profiter un peu de l’ombre. On atteint Vulcania un peu avant midi. Ne trouvant pas l’endroit très propice pour déjeuner, nous continuons sur notre lancée et grimpons jusqu’à la crête du Puy des Gouttes, que l’on suit sur quelques centaines de mètres, à découvert, avant de replonger dans les bois où l’on s’arrête une petite demi-heure pour déjeuner.
Nous n’avons fait que 13km en 4h30 de marche, mais l’essentiel du dénivelé est derrière nous, les 13 autres kilomètres qu’il nous reste à faire devraient être plus aisées.
Nous quittons le GR441 pour prendre le GR4 en direction de Saint Ours. Le chemin pour s’y rendre est en légère pente descendante ce qui nous permet de prendre un peu de vitesse. En revanche, les paysages sont moins pittoresques, le chemin passe fréquemment près de la route et des habitations. En revanche, les chemins sont encadrés de plaines couvertes de fleurs et le ciel d’un bleu pur, le moral reste donc lui aussi au beau fixe et on ne ressent pas les 20km que l’on a dans les pattes lorsque nous atteignons St Ours.
Pontgibaud, l’étape du jour, n’est plus très loin, et on en profite pour se ravitailler au petit Casino du village avant d’arriver au camping vers 16h30.
Le soir, la fatigue du jour se fait ressentir. Nous allons tout de même nous promener un peu après dîner le long de la Sioule, avant d’aller se coucher à 21h et dormir du sommeil du juste. Il y a ce soir là un mariage à peine à 100m du camping … nous ne l’entendrons pas !
De Pontgibaud à Nébouzat
Le lendemain, à 6h tout le monde est sur le pied de guerre. On replie les tentes en vitesse, et à 7h nous sommes en marche avec quelques tranches de saucisson dans le ventre. On retraverse Pontgibaud, avant de s’engager sur la cheire, cette ancienne coulée volcanique du Puy de Côme. Le chemin est entouré de plus ou moins gros blocs de roches volcanique, recouverts de mousse. Le chemin lui-même semble poreux par endroits. Il fait frais, c’est très agréable.
Le repos est de courte durée, car nous émergeons bientôt des bois, à proximité de Bannières, puis c’est une bonne montée en plein soleil (et le long de la route) pour accéder à St-Pierre-le-Chastel. Le chemin fait le tour de l’église avant de redescendre, par un petit chemin abrupte et pas du tout entretenu !
Nous sommes toujours en quête d’un complément à notre petit déjeuner frugal, mais nous ne trouverons notre bonheur qu’à notre 20ème kilomètre, à Olby ! Un peu tard, mais on en profite néanmoins, un petit coca, des fruits et pour Jon un demi Coulommiers ! j’en profite pour constater que 3 vilaines ampoules ont commencé à apparaître sur mes pieds.
On reprend néanmoins assez rapidement la route, il fait maintenant près de 30°, et les réserves d’eau baissent rapidement … mais pas une fontaine ou autre robinet dans les villages que nous traversons.
Comme on trouve qu’on a un peu d’avance sur le planning, on se permet de rater l’embranchement du GR441 B, tout à nos discussions. Marche arrière donc, et 2km en plus au compteur !
On arrive enfin à Nébouzat, notre étape du jour, où l’on trouve un petit coin d’ombre pour déjeuner, et Jon s’autorise à aller frapper à une maison voisine pour demander que l’on remplisse nos poches à eau.
De Pontgibaud au Puy de Dôme
Et puis … comme on ne voit pas trop comment on va pouvoir occuper une après midi entière au camping, on décide de faire l’étape du troisième jour dans la foulée. Il n’était prévu que 20km pour cette dernière journée, dont une petite boucle optionnelle de 6km, donc 14km à ajouter aux 25-26km déjà faits.
On repart ainsi le ventre bien remplit (ben oui, pas de scrupules à manger aussi les rations du lendemain !), mais la reprise est bien difficile pour le moral, car le GR suit la nationale sur deux kilomètres, il y a plus bucolique.
De là, on retrouve un bon chemin et on se dirige vers les Puys, avec toujours au loin le Puy de Dôme en point de mire. On contourne le Puy de Pourcharet, avant de rentrer dans la forêt et sa fraicheur (relative) bienvenue.
Quelques kilomètres plus loin, on ressort à Laschamps, puis on se retrouve à nouveau sous les arbres pour la dernière montée vers le Col de Ceyssat. Les jambes, les pieds souffrent, à nouveau nous n’avons plus d’eau, mais c’est la finale et on débouche finalement au parking vers 16h30 !
Il ne reste plus qu’à refaire les 4h de route vers Paris, ou nous attend un repos bien mérité !
Au final, une belle randonnée sous un temps splendide. Il faut bien avouer néanmoins, que la partie la plus intéressante de ce GR441-Tour de la chaîne des Puys est sa partie Est, où l’on longe ou traverse les différents Puys. La partie Ouest du chemin (en tout cas sur la partie que nous en avons fait), présente beaucoup moins d’intérêt, et de plus est beaucoup moins bien entretenue.